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Vos interrogations au sujet des vols en ballon

J’ai peur d’avoir le vertige ou mal au cœur.

Le vertige en montgolfière n’existe pas. Même les personnes incapables de monter sur une échelle ne ressentent pas de vertige à bord. Vous ne serez pas malade non plus car un ballon ne bouge absolument pas. Il est possible d’être impressionné par la hauteur ou par le décollage, mais par expérience, nous constatons que cette crainte se dissipe en quelques minutes.

Peut-on voir plusieurs châteaux ?

Nous décollons à proximité du Château d’Amboise, de Chenonceaux ou de Chaumont sur Loire, mais nous effectuons avant tout des baptêmes de l’air en montgolfières dans une région belle et variée avec plusieurs petites vallées, des forêts, des lacs, des rivières, des vignes, des champs et des villes. Les Châteaux doivent être considérés comme un plus. Certes, vous verrez très certainement de très près l’un de ces sites célèbres. Mais il ne faut pas oublier que cela reste un petit exploit nécessitant les bonnes conditions, la bonne organisation et un peu de chance. Or, il se trouve que devant les 95 % de vol qui remplissent tous les critères, il apparait que ces exploits deviennent une norme, au point que certaines personnes se disent qu’ils vont visiter les châteaux en ballon.
Il est donc important de rappeler qu’une montgolfière n’est pas dirigeable et que pour voir plusieurs châteaux il est préférable d’utiliser un avion ou un hélicoptère. Une montgolfière avance sensiblement en ligne droite et les châteaux ne sont pas alignés. De plus la distance qui les sépare est trop importante pour une montgolfière.
Vous verrez très certainement l’un ou l’autre de ces Châteaux et parfois 2 lorsque les vents sont suffisamment propices, mais nous ne pouvons pas laisser penser que cela arrivera tout le temps. Nous y parvenons très souvent mais pas tout le temps. 

Ou va-t-on ?

A peu près par-là ! Une montgolfière se déplace au gré des vents, elle n’est pas réellement dirigeable. La seule possibilité qui s’offre au pilote est de monter ou descendre afin de rechercher des courants intéressants. Il va devoir s’adapter à la masse d’air qui évolue en permanence est qui n’est donc jamais la même. Parfois le vent au sol est totalement différent du vent en altitude. Dans ce cas il offre aux ballons une bonne la maniabilité. D’autres fois, le vent au sol est identique à celui d’altitude. Il n’y a alors plus la possibilité d’influencer la direction du ballon. C’est l’aventure et chaque vol est unique.

Pourquoi ne vole-t-on que le matin ou le soir ?

Durant la journée, le soleil chauffe le sol rendant les basses couches de l’atmosphère instables et mouvementées.

Le vent est souvent trop fort et de violents courants verticaux sont présents.
En revanche le matin ou le soir le vent est calme et laminaire offrant confort et sécurité.
De plus les lumières rasantes produisent de fantastiques couleurs tout en accentuant le relief du paysage.

Fait il froid la haut ?

La température diminue de 6.5° pour 1000 m d’altitude, mais tout l’intérêt de la montgolfière est de pouvoir voler bas. Un ballon n’a pas de « vitesse air », il est arrêté dans une masse d’air, qui elle, se déplace par rapport au sol. Donc à bord, il n’y a pas de vent. De plus chaque brûleur produit une flamme de 5m pour une puissance d’environ 6 Mégawatt.
Pour résumer, il fait plus chaud dans la nacelle qu’au sol.

Pourquoi notre vol est il annulé alors qu’il fait beau?

1- Le vent est trop fort : L’air est un fluide se déplaçant comme de l’eau. Au-delà de 20 km/h au sol, la masse d’air devient turbulente et des rabattants se forment derrière chaque obstacle, exactement comme derrière un rocher dans un torrent. Le vol serait mouvementé et risqué.

2- Le vent se calme mais trop tard : ceci entraîne un décollage tardif avec l’impossibilité d’effectuer le temps de vol prévu avant que la nuit ne tombe.
Vous avez achetez 1 h de vol, nous ne ferons pas que 30 minutes.
Il est cependant possible que vous aperceviez d’autres ballons en vol (sociétés ou des particuliers) qui ont décider d’effectuer un vol court.

3- La masse d’air est instable : C’est le stade précédant l’orage, il fait très chaud, le vent au sol est très calme, mais les courants ascendants sont extrêmement puissants.

Dans ces conditions 30 minutes suffisent à un orage pour éclater au milieu d’un ciel bleu. De violentes rafales de vent peuvent se propager a tout moment dans en rayon de 50 km autour de chaque cellule.

4- Il n’y a pas de vent : le ballon n’avancera pas rendant le vol inintéressant et dangereux. En effet la moindre petite ville ou parcelle de forêt devient une véritable galère à traverser lorsque le vent est quasiment nul.

Comment les vols sont validés ou annulés ?


Les prévisions à long ou moyen termes sont fausses dans 80% des cas. Il faut attendre la veille du vol pour étudier des prévisions météorologiques suffisamment précises. Parfois, les conditions sont instables et il nécessaire d’attendre le jour même pour prendre une décision. 

Pour valider ou annuler un vol, nous superposons les résultats de 20 modèles de calcul différents. Si les 75% de ces modèles disent la même chose, nous pouvons considérer cette information comme sérieuse et ignorer les autres. Si les résultats sont mitigés, il est préférable de faire une moyenne.

superposition des résultats

Lorsque les résultats sont conflictuels cela provient généralement des différences de maille de calcul entre les modèles. Un modèle de précision avec une maille de 1km peut ne pas signaler de pluie alors que le modèle large  avec une maille de 10 km indiquera de la pluie.
Cela signifie que dans la simulation, les résultats n’ont pas donné de pluie à moins d’un kilomètre mais il y en a juste un peu plus loin.

Les explications figurant ci-dessus sont valables au sol, plus précisément à une hauteur de 10 m. Or, les ballons font bien plus que 10 m de hauteur et volent obligatoirement au dessus des obstacles. Il va donc falloir s’intéresser à la masse d’air dans le plan verticale.

Le vent à une hauteur de 100 m est celui qui va nous intéresser le plus car c’est lui qui détermine réellement la force subit par le ballon.  Il est régulièrement 2 à 3 fois plus fort qu’au sol. En altitude, nous regardons quelles sont les directions et les vitesses offertes par le vent afin de déterminer le meilleur point de départ.

Il faut également regarder ou se trouve les couches humides pour savoir si la visibilité en vol sera suffisante ou si nous serons noyés  dans le brouillard ou les nuages.

 
Les vols sont annulés pourquoi certains ballons sont en l’air ?
 

Plusieurs possibilités : 

– Tous les ballons ne font pas forcément des vols commerciaux. Il y a des vols d’entrainement et des vols privés. Les limitations et les responsabilités ne sont pas les mêmes. 

– Tout le monde ne décolle pas au même endroit et certains secteurs peuvent être mieux protégés que d’autres. Si un ballon passent au dessus de nous cela ne veut pas dire qu’il a décollé ici.

– Certaines entreprises font toujours venir les passagers et regardent ensuite directement sur le terrain si le vol peut avoir lieu ou non. Cela permet d’éviter de perdre son temps sur l’étude météo et augmente la rentabilité financière de l’entreprise mais les passagers se déplacent souvent pour rien. En contre partie, si il y a un trou entre deux bancs de brouillard, ils sont sur place pour décoller.

Pour éviter les frais de déplacement et d’hébergement inutiles à nos passagers, nous validons ou annulons les vols avec un préavis de 24h mais il est hélas possible de temps en temps que les prévisions changent par la suite, en mieux ou en pire. Quoi qu’il en soit, se sont les bulletins officiels qui sont publiés qui restent en vigueur : En effet, il existe de nombreux sites de prévisions météorologiques, mais vous constaterez qu’il est toujours écrit que le fournisseur n’engage pas sa responsabilité dans ses publications. En transport public aérien, la législation impose pour chaque vol un dossier de « protection météo ». Météo France est chargé de publier cette protection et c’est elle qui fait foi en France. Si il fait très beau malgré les orages annoncés sur la protection météo, vous êtes tenté de décoller mais rien ne vous assure que les orages ne vont pas se déclencher durant le vol. En cas d’accident, même si les orages sont absents, le pilote sera sanctionné pour avoir ignoré la protection météo et les assureurs peuvent se rétracter de leurs engagements.

Est-ce une activité risquée ?


Comme toute activité aéronautique, le risque zéro n’existe pas, mais se trouve considérablement réduit par l’application stricte des procédures et le respect des réglementations.

Les rapports d’expertise du BEA (Bureau Enquête Accident) montrent que 80 % des accidents ont eu lieu avec un vent supérieur a 20 km/h.
Dans quatre des sept rapports publiés en 2023, les conditions aérologiques étaient proches, voire supérieures, aux limites préconisées dans les manuels d’utilisation des ballons : vent fort compliquant la recherche d’une zone propice à l’atterrissage, température ambiante élevée générant une activité thermique, le tout pouvant entraîner la montgolfière contre des obstacles comme des lignes électriques… 
Les passagers ont été blessés lors de l’atterrissage, phase de vol présentant « un caractère parfois sportif dont les passagers n’ont pas conscience. Le contact avec le sol peut s’avérer brutal notamment par vent fort ou lors d’une descente d’urgence avec une vitesse verticale importante pour être posé avant des obstacles. Dans ces conditions, les passagers peuvent être surpris et leurs capacités physiques peuvent être dépassées.

Les vols commerciaux arrivent en tête du classement puisqu’ils représentent le plus grand nombre d’heures de vols et les plus grandes capacités d’emport. D’autre part, étant donné que le cout financier d’une annulation de vol représente plusieurs milliers d’Euros de perte pour les entreprises, les professionnels peuvent hésiter à rester au sol.

Afin de minimiser ces risques, Touraine Montgolfière ne commercialise que la moitié de sa capacité d’emport afin de pouvoir annuler les vols par conditions limites tout en conservant la possibilité de replacer rapidement les passagers sur les bons créneaux. Il est demandé aux personnels de l’entreprise d’effectuer les vols si les conditions sont bonnes et de les annuler en cas de risque ou d’incertitude.
Le personnel est rémunéré de la même manière que les vols soient réalisés ou annulés. 

Suis-je assuré ?

Touraine-Montgolfière est une société agréée par la DGAC. Des assurances aéronautiques sont souscrites pour chaque passager. Vous êtes couvert en vertu de la responsabilité civile liée au transport à titre onéreux pour un plafond conforme à la réglementation en vigueur.
Les dégradations des objets, vêtements, appareils photo, caméras…, prothèses internes ou externes ne sont pas pris en compte. Lors de l’embarquement, la remise du titre de transport au pilote, entraîne une acceptation des conditions de vente, de transport et d’assurance.

Un ballon à air chaud, le principe

Une enveloppe remplie d’air avec en dessous, une nacelle, du propane et des brûleurs.
Les brûleurs sont alimentés par le propane et la combustion produite permet de réchauffer l’air se trouvant dans l’enveloppe. Cet air chaud devient plus léger que l’air extérieur au ballon, créant une force de traction vers le haut appelée force aérostatique. En continuant à chauffer cette force devient plus importante que la charge à transporter et la montgolfière s’élève.

Quel volume ?

Le volume d’une montgolfière peut varier entre 550 m3 pour une seule personne et 25000 m3 pour plus de 25 passagers. Touraine Montgolfière possède une flotte de 6 ballons ( 2200, 3000, 4000, 6500, 8000 et 10.000 m3) offrant une capacité d’emport de 2 à 16 passagers. Les nacelles sont cloisonnées en compartiments de 2, 3 ou 4 personnes. Chaque montgolfière est limitée par une charge max et une charge mini. Il est intéressant pour une société de posséder des montgolfières de différents volumes afin de pouvoir prendre l’air quelque soit le nombre de passagers ou leurs poids.

Plusieurs brûleurs ?

Plus de brûleurs, plus de puissance. Il est parfois nécessaire de pouvoir prendre de l’altitude rapidement.
Un seul brûleur permet de voler, mais la montgolfière est bien plus réactive si vous en utilisez deux ou trois en même temps.
D’autre part si un brûleur ne fonctionne plus il y en a encore 2 ou 3 pour finir le vol en toute sécurité.